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13 février 2024

Verde Eldorado

par Bravi Adrián N.
Verde Eldorado

La migration, l’enracinement, la recherche d’un lieu d’adoption, un lieu qui peut être avant tout une langue : tels sont les thèmes de l’écriture d’Adrián Bravi, un auteur argentin qui, depuis des années, a choisi d’écrire en italien. Et ici, ses thèmes se fondent dans un roman d’apprentissage, une chronique de voyage, une parabole existentielle ou, plus simplement, dans l’histoire d’un garçon du XVIe siècle, Ugolino, qui, ayant perdu sa place dans l’ancien monde, sait en trouver une autre dans le nouveau.
Ugolino raconte la traversée avec le légendaire Sebastiano Caboto, et surtout, il raconte la vie avec une tribu d’Indiens qui est la découverte d’une nature, d’une culture, d’une humanité à apprendre et à comprendre. Car aux Antilles, territoires qui apparaissent à peine sur les cartes européennes de l’époque, il y a toute une vie à apprécier, à condition de renverser ses perspectives habituelles sur le monde.
Ugolino vit terré dans une chambre, prisonnier d’un capuchon parce qu’un incendie l’a défiguré et que, dans la Venise très urbaine de 1526, la défiguration est une honte à cacher, une horreur, un rappel des malheurs dont la vie peut être accablée. Mais le garçon ne peut rester longtemps dans la chambre où il est enfermé. En effet, son père décide de l’embarquer dans l’expédition d’un ami qui peut désormais se targuer du titre de Piloto Mayor : Sebastiano Caboto.
Le 3 avril 1526, le jeune Ugolino se retrouve sur le navire amiral de Caboto avec une mission précise à remplir : tout noter. La route est celle des Indes, avec pour destination les îles Moluques en Indonésie, mais l’histoire nous apprend que le légendaire navigateur n’y est jamais arrivé. Cabot rompt son contrat avec la Couronne espagnole pour partir à la recherche de quelques survivants d’une expédition passée qui parlent d’une ville faite d’or et d’argent.
Sa flotte navigue dans le Río de la Plata, puis remonte les fleuves Paraná et Paraguay. C’est en naviguant sur le Paraguay qu’Ugolino est fait prisonnier avec quatre compagnons, écartelé et dévoré par les Indiens. Lui, cependant, libéré de la cagoule, est épargné grâce à son visage défiguré car eux, les Indiens, ont lu dans les marques de son visage la touche des Karai, les seigneurs du feu. Et c’est là que commence son autre vie.

 

  • Maison d’édition Nutrimenti
  • Année de publication 2022
  • Nombre de pages 176
  • ISBN 9788865949030
  • Droits étrangers nutrimenti@nutrimenti.net
  • Prix 17.00

Bravi Adrián N.

Adrián N. Bravi est né à Buenos Aires et y a vécu jusqu’à la fin des années 1980, date à laquelle il s’est installé en Italie pour poursuivre ses études de philosophie. En 1999, il fait ses débuts en tant que narrateur de langue espagnole, mais choisit ensuite d’écrire en italien. Ses romans comprennent La pelusa (Nottetempo, 2007), Sud 1982 (Nottetempo, 2008), Il riporto (Nottetempo, 2011), L’albero e la vacca (Feltrinelli, 2013), L’idioma di Casilda Moreira (Exòrma, 2019) et Il levitatore (Quodlibet, 2020).

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