Primo Levi davanti all’assurdo
par Frustagli Caterina, Frustagli Caterina
Pourquoi ne pouvons-nous pas faire abstraction de la Shoah en tant qu’événement paradigmatique de domination de l’homme sur l’homme ? Adorno estimait qu’il n’était plus possible d’écrire de la poésie après Auschwitz, tant il y avait eu de violence dévastatrice dans l’univers concentrationnaire de Lager. La barbarie nazie et fasciste brise les vies de millions de déportés, en nie l’identité, les privant de toute forme de droit. Le commandement allemand détruit les liens communautaires, corrompt les lois de la société, en créant une machine ayant pour seule fin d’anéantir l’homme. Contre l’idéologie de la race, les paroles des témoins survivent, pour servir de défense. Primo Levi, après avoir survécu à l’enfer, façonne dans son laboratoire de chimiste, en qualité de témoin et écrivain, une parole inébranlable, résistante à toute forme de mépris. L’auteure pénètre dans ce laboratoire et tente d’en observer les composantes linguistiques, psychologiques et sociales qui, tels des réactifs d’une puissance phénoménale, déclenchent chez le lecteur des réactions émotionnelles d’une extraordinaire intensité. Face aux crimes commis, Primo Levi nous rappelle avec un calme bouillonnant notre rôle de juges, en nous aidant à mieux analyser cette propagation du mal.
- Maison d’édition Tra le righe libri
- Année de publication 2016
- Nombre de pages 164
- ISBN 9788899141448
- Droits étrangers vendus Non
- Ebook 9788899735180
- Prix 14.00 €
Frustagli Caterina, Frustagli Caterina
Caterina Frustagli est psychologue et enseignante. Elle travaille avec des enfants, des adolescents et des adultes et tente de les accompagner dans leurs parcours de développement. Elle a guidé un groupe de détenus de la prison milanaise de San Vittore dans leur parcours d’alphabétisation littéraire.
