Non esisto

Une femme sort de prison, où elle a passé de longues années de sa vie. À l’intérieur, il y a eu une histoire, et à l’extérieur, qui attend Maria, il doit y en avoir une autre.
Quelle direction va prendre sa vie, que l’emprisonnement a brisée en deux ? Maria tente de reprendre le fil de son existence avec un abandon obstiné. Dormir, manger, travailler : des activités banales qui s’avèrent terriblement difficiles dans un monde qui connaît la punition mais pas le pardon, qui ferme les yeux sur les créatures marginales et dans lequel les gens comme Maria « n’existent pas ». Pourtant, Marie essaie, même lorsque tout semble s’effondrer, lorsque même aimer est difficile dans toute cette liberté qu’est le monde.
Il est difficile d’aimer dans toute cette liberté où se meuvent les êtres humains, presque toujours inconscients de la difficulté qu’il y a à apprendre à nager sans personne pour vous enseigner, en vous maintenant suspendu au-dessus de l’eau.
Alberto Schiavone esquisse une figure de femme à la fois tendre et féroce, et la place dans le champ d’action le plus contradictoire, celui qui se situe entre le bien et le mal, entre la liberté et la prison. Elle nous lance une question : la liberté tant rêvée attend-elle vraiment Maria, ou n’est-elle qu’une énième barrière ? Mais surtout : lorsque la cage est ouverte, est-il vraiment possible de s’envoler ?