L’acrobata

« Je dois prendre le risque de faire ressortir mon histoire, une histoire que j’ai gardée en moi toutes ces années, au risque que mon cœur se brise, au risque que tu me juges ». Parce qu’un fils a le droit de connaître le chemin qui a conduit son père à choisir la lutte armée pour combattre la dictature, et à mourir pour la liberté. Il faudra donc partir de loin, des générations précédentes : de la Russie blanche de la fin du XIXe siècle à l’Italie du fascisme, des lois raciales à la fuite au Chili, de l’engagement politique pour Salvador Allende au drame de la dictature de Pinochet. Jusqu’au dénouement tragique.
Laura Forti fouille dans les affects et dans l’Histoire, sans jamais tomber dans le sentimentalisme et la rhétorique. Un monologue d’une grande intensité : un fils se voit raconter l’histoire du père qu’il n’a jamais connu et le lecteur, à partir de cette histoire, prend conscience que seule l’élaboration du passé peut nous donner le courage de transformer le drame en force, la souffrance en espoir.