Dubai, l’ultima utopia

Un jardin enchanté dans le désert, un précipité de modernité palpitante là où il y avait des rochers et du sable. Créé presque ex nihilo par des émirs habiles et visionnaires, Dubaï n’a connu que le capitalisme et a donné forme à l’utopie consumériste : un bonheur fondé sur l’abondance. Mais sans droits. Sans libertés politiques et civiles. Regardons-la donc, « la ville la plus heureuse du monde », les gratte-ciel vertigineux, les quartiers construits sur des îles artificielles, les immenses centres commerciaux. Derrière le vernis de ses splendeurs, nous trouverons la réalité d’un des régimes les plus oppressifs, injustes et écodestructeurs du monde. L’utopie et la dystopie se révèlent ici pour ce qu’elles sont : la même chose. Comme c’est le cas lorsque l’on prétend quitter le capitalisme sans les contraintes de la politique démocratique et des droits de l’homme.