Panorama

Une correspondance interrompue, une femme soudainement disparue, le vide provoqué par l’absence. C’est ainsi qu’est né ce roman qui, à travers la voix raffinée et mélancolique de Tommaso Pincio, nous fait regarder le monde, présent et futur, sans aucune rhétorique, découvrir les peurs et les fragilités, les espoirs et les désillusions. Tout dans ce livre est une déclaration d’amour : à la littérature, à la lecture, à la vie qui surprend toujours, à l’acte même d’aimer. « Pendant environ quatre ans, j’ai entretenu une correspondance avec une fille hors du commun. Lectrice vorace mais sans ambitions littéraires particulières, elle était pleine de bizarreries et de souffrances, mais aussi très fascinante. Panorama a commencé à naître au moment où elle a désactivé son profil sans préavis. Du jour au lendemain, elle a disparu de ma vie et j’ai ressenti un vide, une angoisse inattendus. Après quelques semaines, j’ai pensé qu’une façon de surmonter ce deuil inhabituel était d’écrire une histoire sur elle, mais dans laquelle je n’apparaissais pas ». C’est ainsi que Tommaso Pincio a raconté, révélant dans la réalité des événements personnels l’origine de Panorama, publié en 2015 par NN Editore et devenu rapidement un cas éditorial et un livre culte. De cette réalité personnelle sont nés des événements et des personnages d’une histoire vertigineuse. Voici donc Ottavio Tondi, son obsession pour la lecture comme raison de vivre implacable et marginale, son talent particulier « à ne pas avoir d’influence sur les choses », le conflit avec son père, jusqu’au tournant inattendu de l’existence : la rencontre avec le directeur éditorial d’un grand éditeur, la lecture de manuscrits sur manuscrits, puis le succès soudain, les best-sellers, le pouvoir de décider du sort d’un roman, les festivals littéraires entre l’adoration du public et la jalousie de beaucoup. Et voici Maddalena, avec qui Ottavio entame une relation où cohabitent beaucoup de choses, « peut-être même l’amour ». Et Ligeia, qu’il a rencontrée sur le réseau social « Panorama », avec qui il s’échange des messages pendant quatre ans. Les heures passées dans une petite voiture, à errer sur le grand périphérique qui entoure la ville, et le silence d’un lit vide et défait, ou de réponses qui n’arrivent pas. Alors que le temps tout emporte et transforme, et que les livres deviennent une passion clandestine et dangereuse. Cette nouvelle édition contient également l’œuvre de l’un de ses personnages, Acque chete de Mario Esquilino, introuvable pendant des années car autoproduite.