Il campo rosso. Cronaca di una estate. 1946

Pendant la Résistance, dans les montagnes du Cadore, Giovanna Zangrandi avait imaginé sa vie après la guerre avec l’homme qu’elle aimait, le commandant partisan Severino Rizzardi. Son rêve était de construire un refuge sur un col à 1800 mètres d’altitude, avec une vue imprenable sur les Marmarole, le lointain Comelico et les bastions argentés de l’Antelao. Tout sembla s’évanouir avec la mort soudaine de Severino, le 26 avril 1945, à la suite d’une embuscade tendue par les Allemands. Giovanna décida de ne pas renoncer à ce projet et s’engagea dans la construction d’un refuge sur le Sella Pradònego, avec quelques manœuvres et maçons, pour ensuite le gérer elle-même. Quelques années plus tard, elle raconta cette entreprise difficile mais extraordinaire dans un livre, Il campo rosso. Le style en dit long sur son auteure : une femme directe et déterminée, capable de ne pas céder à la dureté infligée par la guerre, mais de rêver à l’avenir et d’aimer la vie malgré la dévastation causée par les bombes et les fusils, à l’intérieur et à l’extérieur de son âme. Le texte reste encore aujourd’hui un témoignage exceptionnel du désir de reconstruction d’après-guerre. Préface de Paola Lugo. Postface de Giuseppe Mendicino.