Dilaga ovunque
par Santoni Vanni
Jusqu’où faut-il remonter dans le temps pour raconter la naissance des graffitis ? Jusqu’aux grottes de Lascaux, aux gravures sur les murs de Pompéi ou aux dessins viraux laissés par les soldats américains pendant la guerre ? Certes, c’est au début des années 1970, parmi les jeunes des quartiers défavorisés qui ont commencé à taguer les rues de Philadelphie et de New York, que le phénomène s’est installé, a explosé et s’est répandu dans le monde entier. Depuis, c’est une prolifération de noms, une évolution de styles et de courants dans lesquels il est presque impossible de mettre de l’ordre. Malgré une répression toujours plus dure et l’obsession du décorum, le graffiti est aujourd’hui partout, il a gagné. Le street art se vend dans les salles de vente, est utilisé dans la publicité, devient même un outil de spéculation immobilière. Que reste-t-il de l’esprit clandestin des origines ? Pour le savoir, ce roman nous emmène entre galeries d’art et gares, avec la capuche de notre sweat-shirt remontée et quelques bouteilles dans nos sacs à dos, pour sentir l’odeur de la peinture et l’adrénaline monter soudain, se déplacer dans le noir pour mordre dans la chair de la ville et revendiquer le droit d’exister dans un espace urbain dominé par la logique du profit.
- Maison d’édition Laterza
- Année de publication 2023
- Nombre de pages 144
- ISBN 9788858145067
- Droits étrangers foreignrights@laterza.it.
- Prix 16.00
Santoni Vanni
Vanni Santoni a publié Gli interessi in comune (Feltrinelli) en 2008 et Se fossi fuoco arderei Firenze (Laterza) en 2011. En 2013, il a publié son premier roman fantasy, Terra ignota, suivi en 2015 par Le figlie del rito (Mondadori). Parmi ses autres livres, citons : La stanza profonda (Laterza, 2017), L’impero del sogno (Mondadori, 2017) et I fratelli Michelangelo (Mondadori 2019).
