Caracalla

Chauve, de petite taille, mais doté d’un physique puissant, il allie des qualités extraordinaires – une résistance remarquable à la chaleur et au froid et une capacité hors du commun à se soumettre à des exercices pénibles et prolongés – à un tempérament sanguin et peu enclin à la compromission. Avide de pouvoir et donc animé d’une haine profonde à l’égard du préfet du prétoire Plautian puis de son frère, il réussit à maintenir de bonnes relations avec sa mère même après la mort de Geta, bien qu’elle ait exprimé sa préférence pour ce dernier.

Bien que l’on soit tenté de croire le contraire, Caracalla jouissait d’une grande popularité : il était aimé surtout des soldats, légionnaires et prétoriens, avec lesquels il s’est toujours montré très généreux, mais aussi de la plèbe, comme le montre le succès des thermes mais aussi de la robe qu’il a brevetée, le caracallus. C’est pourquoi, en raison également de la rareté de son successeur, il a été déifié à sa mort, ce qui a été amèrement regretté.