La carezza della memoria

Photographies. Cachées dans des tiroirs, glissées dans les pages de vieux livres, empilées en vrac dans une boîte. La mémoire est une boîte. L’ouvrir, regarder, se souvenir, raconter : c’est le désordre des images du passé qui enflamme la narration de Carlo Verdone. Chaque récit est un moment de vie revu après un long moment : du lien avec son père aux moments précieux partagés avec ses enfants Giulia et Paolo, des premiers voyages à la découverte du monde aux voyages d’affaires, des amitiés romaines à l’amour délicat de la jeunesse. Partout, toujours, le goût de l’observation de la comédie humaine, l’attention aux autres – comment ils sont, comment ils parlent, comment ils bougent – qui nourrit la création de personnages de cinéma, et un regard aigu, participatif, parfois impitoyable, parfois mélancolique sur Rome, ses habitants, le monde. En lisant ces pages, on rit, on sourit, on s’émeut, on réfléchit ; on remonte le temps, on voyage dans des trains très lents avec des compagnons de voyage surprenants, on rencontre des célébrités et des gens ordinaires, également éclairés par le regard de l’artiste et de l’homme.