La città post-secolare (The post-secular city)

Il est temps de faire le point sur le concept de « sécularisation ». Introduit à l’origine pour indiquer le passage des biens et des personnes de la sphère sacrée à la sphère profane, il est devenu au fil des siècles presque un synonyme de « modernisation » (un glissement pas toujours partagé par la communauté scientifique aujourd’hui). Autour de tout cela, une théorie philosophique et théologique raffinée de la sécularisation a pris forme.
Paolo Costa reconstruit pour la première fois de manière systématique les développements qui ont eu lieu et qui, surtout dans les versions les plus récentes, constituent un véritable changement de paradigme. Et il le fait en analysant la contribution de chercheurs exemplaires tels que H. Blumenberg, D. Martin, C. Taylor, H. Joas, T. Asad, M. Gauchet, J. Habermas et G. Vattimo.
Le résultat de l’enquête est un tableau clair qui met à nu à la fois l’urgence de la question historique qui sous-tend le thème de la « sécularisation » et les limites structurelles de l’appareil conceptuel sur lequel reposait la perspective théorique qui prévalait il y a encore quelques dizaines d’années