La politica dell’esclusione. Deportazione e campi di concentramento

Dans l’histoire, les camps de concentration ont servi à démolir ce qui devait être, à convertir les volontés et à annihiler l’être humain dans son corps et son esprit. En somme, il s’agissait « de construire une humanité réunifiée et purifiée, non antagoniste ». De cette manière, on bascule d’une logique de lutte politique vers une logique d’exclusion. Une idéologie de l’élimination et de l’extermination de tous les éléments impurs, ou de leur rééducation et de leur contrôle. Les camps pour civils (d’internement, de concentration, d’extermination) sont un pur produit d’une politique qui se veut totalitaire, despotique, violente et dominatrice. Ils sont une preuve de volonté de dominer l’histoire, pour l’accélérer, la dévier, la modifier, l’adresser. Les camps sont le paradigme biopolitique de la modernité. En effet, c’est avec la modernité que la violence politique s’exprime sous des formes toujours plus dégradantes de l’être humain en tant que tel. Cet essai se penche sur le thème de la politique de l’exclusion où le corps de l’individu, de l’ennemi, devient l’enjeu des stratégies politiques.